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Histoire d’une psychose : le déconfinement à Nouméa

Ma sœur habite Nouméa et je trouve que la situation là-bas est très intéressante pour se faire une idée de ce qui nous pend au nez. Ça permet aussi de mesurer l’ampleur de la psychose médiatico-sanitaire dans laquelle nous sommes tombés.

Le cas de la Nouvelle-Calédonie est révélateur du monde qu’on nous prépare : un monde où malgré l’absence de risque, la distance sociale, le masque et le fichage deviennent la norme.

La Nouvelle-Calédonie a connu :

  • 0 mort
  • 18 cas confirmés qui sont tous remis

Aucun nouveau cas n’a été détecté depuis le 5 avril dernier et toute personne mettant le pied sur l’île est automatiquement placée en quatorzaine. On est donc à peu près sûr que le virus ne circule pas sur l’île. Il n’y a aucun malade depuis plusieurs semaines.

C’est un niveau de risque tel que la France n’en connaîtra certainement plus jamais !

Dans ce contexte d’absence de risque, les néo-calédoniens ont logiquement été déconfinés le 20 avril. Pourtant, au moins jusqu’au 14 juin :

  • toutes les activités économiques et sociales doivent respecter les règles de distanciation sociale et des autres gestes barrière.
  • les manifestations et activités (sportives, culturelles, de loisirs, religieuses, coutumières, etc.) sont autorisées uniquement si les gestes barrière, y compris la distanciation sociale (1 mètre), sont strictement respectés.
  • si la distanciation sociale n’est pas possible, les participants doivent être identifiés OU porter un masque,
  • dans les établissements de loisirs (cinémas, salles de spectacles, salles de jeux, etc.) et les transports en commun (bus, avions, bateaux) où ni la distanciation sociale, ni l’identification des personnes ne sont possibles, le port du masque est obligatoire,
  • les rassemblements et manifestations sont autorisés (distanciation sociale obligatoire et, si cela est possible, conservation de la liste des participants durant 4 semaines).
  • les services à la personne pour lesquels le respect d’une distance minimale d’un mètre entre le client et le prestataire est matériellement impossible sont autorisées à condition que le prestataire porte un masque.
  • les débits de boissons à consommer sur place, les bars et les nakamals sont autorisés à ouvrir s’ils justifient d’un service à table pour leurs clients (tout service au comptoir est interdit), dans le respect des gestes barrière, notamment une distance minimale d’un mètre entre les tables.
  • les compétitions sportives et les grandes manifestations (foires par exemple) restent interdites, les discothèques restent fermées.

En plus, le déconfinement a été vivement critiqué par une partie de la population, blocage de routes à l’appui, etc. qui avait peur de… je sais pas quoi puisqu’il n’y a pas de malade…

Quel niveau de risque devra-t-on avoir pour pouvoir prendre les transports en commun sans masque, se sourire, toucher des inconnus, manifester sans être fichés et savourer tous ces petits plaisirs non-hygiéniques qui font le sel de la vie ?

PS : petite anecdote cocasse, en Nouvelle-Calédonie, l’extraction minière faisait parti des services essentiels à la vie qui ne pouvaient pas souffrir d’une pause liée au confinement 😁

https://gouv.nc/coronavirus

https://www.huffingtonpost.fr/entry/coronavirus-la-nouvelle-caledonie-premier-territoire-francais-a-sortir-du-confinement_fr_5e9c17dac5b6ea335d5ce274